La gestion des émotions… et moi !

La gestion des émotions est mon talon d’Achille. Exacerbées ou étouffées… Le jugement qui va avec. Celui des autres évidemment. Le mien surtout. Ce serait facile de mettre ça sur le compte du l’hypersensibilité. Elle est. C’est un fait. Elle ne me définit pas pour autant…

 

Les émotions, comment ça marche chez moi ? J’ai beaucoup fonctionné à la colère. Longtemps. Comme un mécanisme de défense. Ado, j’ai lu cette phrase de la chanteuse Barbara : mes colères font que je me suis vivante. Ça faisait tellement écho. Et j’admirais cette femme, alors c’était classe comme référence.

 

Pourtant, j’ai rapidement compris que cette colère était extrêmement énergivore, même si souvent elle semblait me donner de l’énergie, du charisme, du leadership… Sur le moment ! S’installait ensuite la rumination. Out l’action, la responsabilisation…

 

La vie (telle que je l’ai vécue) s’est chargée d’ajouter de la colère à la colère. Cumulée au sentiment d’injustice.


A certains moments de ma vie, la colère m’a permis, non pas de me sentir vivante, simplement de le rester. C’est là, je crois, que j’ai commencé à comprendre ce qui se cachait derrière : beaucoup de tristesse. Je n’ai pas eu envie de voir. J’étais née pour être forte… Pourtant, j’ai failli mourir de chagrin…

 

J’ai remis le couvercle sur mes émotions, pour m’éloigner et fuir. Émotionnellement. Professionnellement. Géographiquement. Des années de somatisation, de douleurs physiques et de fatigue chronique. J’ai continué de lutter avec cette énergie de la colère. Il fallait rester debout.

 

Il a fallu encore quelques temps et ma rencontre avec la sophrologie notamment pour avancer. Je me suis formée et je me suis fait coacher.

J’ai remis du sens dans ma vie. J’ai identifié mes croyances, mes masques, mes peurs et mes besoins. J’ai compris que j’avais besoin de reconnaissance aussi, non pas pour valider mes choix ou mes actes. Simplement parce que j’ai besoin d’être aimée.
J’ai compris et intégré que je ne gérais pas mes émotions parce que je m’asseyais sur mes besoins. Que j’étais complément sourde à cette écoute de moi-même.

 

Aujourd’hui, tout n’est pas « parfait » et la gestion émotionnelle reste essentielle dans mon quotidien. Quelque chose de fragile et de puissant. C’est ma force. Mon « super pouvoir ». C’est comme ça que je souhaite le vivre maintenant.

 

Parfois cela me fait prendre des décisions qui génèrent de l’incompréhension et de l’inquiétude chez mes proches. De la déception peut-être aussi. J’ai juste besoin de me choisir.

 

Je pose encore bien souvent le couvercle sur mes émotions. Ca se met à bouillir encore intensément… jusqu’à ce que j’accepte.
Le plus souvent, j’identifie assez vite mon besoin et l’émotion qui va avec. Le temps d’acceptation est encore un peu indigeste. Je suis ok avec ça.

 

Je sais aujourd’hui que ma croyance racine est : je dois être forte et me débrouiller seule. Elle ralentit parfois mon processus de gestion émotionnelle. Ce qui change c’est la conscience que je mets dessus. Ma lucidité.

 

Aujourd’hui je peux dire à mes proches : je suis triste, j’ai peur, je me sens seule ou j’ai besoin d’être seule…

Mes amies vous diront que c’est encore assez rare… Pourtant c’est un grand changement !

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